Plenitude de la peinture.
Nous aimons cette peinture où la matière se décline en harmonie subtiles et colorées.
Nous sommes allés plusieurs fois le rencontrer à Tartu chez lui.
Juuri Kikka nous a expliqué qu’il avait refusé de suivre les instructions du KGB local en 1970, lui conseillant de peintre un social réalisme convenable, et d’utiliser d’autres couleurs ,acceptables selon le parti.
Il choisit la carrière de principal décorateur de la grande usine métallique de Tartu et abandonna un parcours précaire d’artiste pour choisir une voie royale,plus confortable et lui permettant de réaliser et d’exprimer son savoir faire et ses qualités.
Ce refus de se soumettre aux instructions du Parti, nous a émus et c’est pourquoi sa peinture retrace une vie d’un artiste peintre doué et ayant refusé la soumission. Nous l’avons découvert, lors d’une retrospective d’une exposition personnelle en 2019.
Il produit en 1967-1970 une expression libre, audacieuse et personnelle que l’on ne retrouve pas dans d’autres peintres Estoniens de l’époque.
Il est bien regrettable qu’il est choisi la sécurité matérielle et abandonné la palette.
Sa peinture transpose en couleurs chaque éclat lumineux et capte la lumière.
Durant cette période courte de 1967 a 1970, il a développé une touche vibrante et a acquis une expression libre et personnelle qui nous enchanté.
Nous avons succombé aux charmes de sa peinture et sa manière de maîtriser la palette. Ses toiles font preuves autant d’audace, de force et de puissance où se dégage la liberté. Sa palette, denote une qualité rare, sinon exceptionnelle et précoce à la Picasso.
Picasso à 14 ans a trempé ses pinceaux dans le génie des autres, il imite Corot et Courbet. A 20 ans Picasso voit le bleue Cézannien, il reçoit la lumière et égale les meilleurs Toulouse-Lautrec, Manet.
L’age n’a jamais déterminé le génie.
________________ ENG version bellow